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La haute vallée de la Romanche, en amont de La Grave, était occupée par un glacier qui s'élevait jusqu'au trait bleu. Sous cette ligne, tout ce versant de la Pointe Nérot a été modelé en roches moutonnées - érosion glaciaire - , alors que, plus haut, les roches sont déchiquetées par l'effet des cycles gel/dégel périglaciaires. La flèche bleue indique le cheminement du glacier. Photo prise depuis la route du col du Lautaret. |
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Il en est de même pour la Croupe, qui lui fait suite vers l'aval. Ce dernier site, à 2600 m d'altitude, figure sous le repère R4 parmi les sites de la Romanche. |
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Par dessus la crête des Rochers Rissiou (Vallée de Vaujany, Isère), soulignée par un tireté blanc, apparaissent les Aiguilles de l'Argentière (Vallée de l'Eau d'Olle, Isère et Savoie). En dessous de la trimline (tiretés rouges), sur la surface occupée par les anciens glaciers, les pentes présentent un relief de roches moutonnées et un teinte nettement plus claire que le haut des versants. |
En voici cependant une, qui présente la particularité de dater du Riss et que j'ai déjà décrite à la page Les Dépôts Glaciaires
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La diffluence qui, au Riss, empruntait la vallée de Vaujany (Isère) en franchissant le col du Sabot a déposé, sous les Rochers Rissiou, une moraine latérale. C'est le site des Rochers Motas (E6) cité à la page Eau d'Olle. La flèche bleue montre le cheminement du glacier, les flèches blanches la crête de la moraine, alors que les flèches rouges suivent le tracé de trois éboulements qui l'ont détruit localement. En dessous de la moraine, les pentes présentent une couleur verte (il s'agit de myrtilles, mais que cela reste entre nous !!), alors qu'au dessus d'elle, le flanc de la montagne est couvert d'éboulis . |
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A titre d'amusement, j'ai demandé à mon programme de dessin de transposer en blanc la couleur verte ,..... et voici le résultat, directement sorti de l'ordinateur. Je me suis borné à rajouter quelques crevasses, "pour faire plus joli" ..... C'est une preuve par l'image - s'il en était besoin - que les moraines latérales permettent de retrouver la surface du glacier disparu. |
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Nous sommes ici dans la vallée du Petit Tabuc, affluent de la Guisane (Hautes-Alpes).
C'est la haute montagne, le domaine des rochers, de la neige. Pour venir ici, notre sentier - plus d'ailleurs une simple trace qu'un vrai sentier - a traversé un immense éboulis, le Dégoulou (l'endroit des avalanches), sans aucune végétation. Et puis, soudain, la pente s'adoucit, se couvre de verdure. Aucune pierre n'émerge de la prairie, aussi incongrue, dans ce cadre sévère, qu'une oasis au milieu d'un désert de sable. De l'autre coté de la vallée, la Montagne des Agneaux (3664 m) et l'étroit Couloir Davin sont là pour nous rappeler que nous nous trouvons pourtant bien en altitude. Nous sommes aux Planes du Dégoulou sur un lambeau de terrain glaciaire que sa situation dans ce site protégé a préservé de l'érosion postglaciaire et qui va nous fournir un repère morphologique particulièrement intéressant. Il montre en effet l'importance de la chute de séracs qui, d'ici jusqu'au Monêtier-les-Bains, emplissait l'étroiture du Petit Tabuc (voir la carte des environs du Lautaret. Le sommet de l'épaulement des Planes cote 2490 m, au dessus d'un rebord d'auge à 2420 m. C'est le site DA11 de la page Durance. |
Enfin la végétation naturelle actuelle, par ses associations végétales, peut fournir des indications intéressantes, par exemple dans le cas où des dépôts comportant des éléments siliceux recouvrent un substratum calcaire.
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La surface du granite s'érode plus rapidement que les veines de quartz qui le sillonnent. Voici par exemple la surface d'une roche moutonnée dans la vallée de Bassiès (Pyrénées Ariégeoises). Sur la surface du granite, érodée par 10 000 ou 20 000 ans d'intempéries, les veines de quartz apparaissent en saillie de plus d'un cm. |