LES FORMES D'ABLATION MAJEURES :

LES VALLEES GLACIAIRES
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PROFIL EN LONG

2 - LES OMBILICS


Quel que soit l'obstacle qu'il a rencontré, verrou ou coude brutal, le glacier a toujours élargi sa vallée à l'amont de celui-ci et l'a approfondie, c'est un ombilic.
L'approfondissement, le surcreusement par rapport au sommet du verrou atteint parfois plusieurs centaines de mètres, le fond de l'auge pouvant ainsi se situer bien en dessous du niveau des océans : - 295 m pour le lac de Garde, - 600 m environ dans le cas de l'ombilic de Grenoble (sous une épaisseur d'alluvions voisine de 800 m).


Un ombilic de grandes dimensions : la plaine du Bourg d'Oisans (Isère).
Pas de verrou à l'aval de cet ombilic, mais un pseudo-verrou, un coude brutal de la vallée qui freinait l'écoulement des glaces.
Remblaiement important du fond d'auge.
Flancs en pente raide dans les terrains cristallins de la rive droite (1) mais aussi dans les schistes liasiques de la même rive (2).
Les pentes boisées plus douces de la rive gauche (3) résultent d'un énorme tassement de versant postglaciaire, celui des Sables.
Un glacier affluent provenait de la droite (vallée de la Sarenne) ; il se se marque dans le paysage par un gradin de confluence, au dessus duquel on aperçoit le hameau de la Garde (4) ( sur la route de l'Alpe d'Huez ). La route vertigineuse de Villard-Notre-Dame (5) est entaillée dans le flanc d'auge presque vertical de la rive gauche.

La présence d'ombilics est la preuve la plus certaine d’une érosion glaciaire. Seul, en effet, un glacier peut surcreuser, car c’est le seul agent d'érosion susceptible de remonter des matériaux ; une rivière en est incapable.

Le schéma le plus probable du creusement d'un ombilic est le suivant : descendant la vallée, la glace rencontrait des terrains de dureté variable.
Elle érodait plus profondément les zones de terrains tendres que celles de roches dures , modelant des ombilics dans les premiéres et des verrous dans les secondes.
Plus l'épaisseur du glacier augmentait au dessus du banc de roches tendres, plus la pression exercée par la glace y était importante, creusant donc de plus en plus l'ombilic.

Plus de détails sur la formation des ombilics et des sillons de verrous.

Certaines vallées de nos montagnes ne sont qu'une succession de verrous et d'ombilics. Ceux-ci s'inscrivent dans les paysages, tantôt sous la forme d'un chapelet de lacs étagés, tels ceux de Bassiés .....

Les lacs de Bassiés ( Pyrénées Ariégeoises )

..... tantôt comme une succession de petites plaines, anciens lacs remblayés, disposées en marches d'escalier et en général propices à la culture.
Les routes traversent facilement ces replats, alors qu'elles doivent escalader en lacets les verrous qui les séparent, ce qui permet d’identifier facilement ceux-ci, même lors d’un parcours rapide.



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