Ces petites ravines - dont la photo ci-contre représente les trois les plus septentrionales - sont au nombre d'une demi-douzaine. L'égalité d'altitude de leur têtes ainsi que le fait qu'elles sont colonisées par la végétation ne permet pas de les considérer comme dues à l'érosion régressive. Leur section en V permet d'attribuer avec certitude leur formation à l'action des eaux courantes. |
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Voici l'une de ces ravines, photographiée, cette fois, en hiver. |
Or, ces ravines ne sont pas dominées par un bassin d'alimentation de taille suffisante pour avoir collecté un débit d'eaux météoriques appréciable. Il s'agit donc bien d'eaux glaciaires, émanant de la diffluence du glacier du Haut Bréda par-dessus l'arête du col. Ces ravines du col de Merdaret prennent naissance vers 1800 m, prouvant ainsi que la fusion, à un stade proche du pléniglaciaire würmien, était alors déjà importante à cette altitude. Plus de détails à la page La diffluence de Merdaret. |
Deux des trois ravines qui zigzaguent à travers la forêt, de part et d'autre de la route |
L'altitude du sommet des ravines 1150 m) correspond exactement à celle du glacier würmien au-dessus de Grenoble, telle qu'elle résulte de nos études (page Les diffluences de Saint-Nizier-du-Moucherotte.)
Il s'agit donc bien, ici aussi, de ravines de diffluence. |
C'est le cas, dans la vallée du Poncellamont, qui descend du Cormet d'Arêches (Beaufortain, Savoie), de cet ensemble de ravines situées sous l'épaulement qui porte le chalet en ruines d'Arceni. En contrebas, la lac de Saint Guérin. |
L'analogie de situation entre les ravines - de diffluence ou d'épaulement - et les sillons rocheux donne à penser que ces formes d'érosion ont la même origine : écoulement d'eaux glaciaires sur les marges d'un glacier. Les ravines se rencontreraient dans des terrains peu résistants à l'érosion , tandis que les sillons rocheux se formeraient dans des terrains plus compétents, plus résistants. |
Les broues sont des banquettes de faible largeur, inclinées dans le sens de circulation du glacier. Elles paraissent être des formes d'érosion plutôt que de dépôts. Elles sont visiblement dues à l'action de la glace - ou des éléments rocheux que celle-ci contenait - alors que les ravines de diffluence montrent bien une action des eaux courantes. Mais, dans un cas comme dans l'autre, les formes qu'elles ont burinées dans la montagne permettent de déduire le passage d'un glacier. Ici, on voit que le glacier qui occupait l'intérieur du Beaufortain émettait, par le col de la Bathie, en direction de la vallée de l'Isère, une diffluence dirigée vers le photographe, à une altitude légèrement supérieure à 2020 m. Photo prise des chalets de Bellachat. |
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Photo non renseignée. | |