STABILITE DES VERSANTS
23

Ou, tout au moins, un début de réponse. Car ce problème complexe a été peu étudié jusqu'à présent.



En premier lieu, on peut noter que, dés le départ des glaciers, les versants se sont allégés de tous les éléments qui ne leur étaient pas suffisamment adhérents.
En conséquence, leurs parties inférieures sont donc actuellement garnies de talus d'éboulis qui masquent souvent la pureté des formes d'origine. Nous en avons vu de nombreux exemples dans les pages précédentes.



Plus importants, les nombreux tassements de versant ou glissements en masse marquent plus les paysages et la vie humaine, tant par les dégâts qu'ils entraînent que par les difficultés qu'ils posent aux communications.
Aboutissant dans un lac de barrage, ils peuvent engendrer d'énormes déplacements d'eau dévastateurs.

Dans les montagnes, ces tassements de versant peuvent être directement reliés au départ des glaciers.
En effet les appareils majestueux qui occupaient les vallées pendant les glaciations en étayaient les flancs. Aprés leur disparition, les contraintes de compression appliquées aux roches se sont lentement relachées, entraînant la déstabilisation des versants.

En voici quelques exemples :




Les versants de la basse vallée de la Romanche, de Rochetaillée au Péage de Vizille ( Isère ), ont été affectés de très nombreux glissements. Un des plus importants est celui de Rioupéroux, qui présente le faciès typique de ce genre d'accident. On y distingue en effet les trois caractéristiques suivantes :
1 - la masse de l'éboulement, descendue de plusieurs centaines de mètres, puis immobilisée dans la pente
2 - la niche d'arrachement, d'où est parti le glissement
3 et 4 - les flancs, raides, frontières entre la masse glissée et les terrains restés en place.

Au fond, apparaissent les crêtes du massif du Taillefer


Photo non renseignée

Cette trilogie, masse glissée, niche d'arrachement, flancs, nous allons la retouver presque systématiquement dans tous les tassements de versant.

Par exemple, dans ce tassement de versant qui a affecté la rive gauche du Vénéon, en face de Saint-Christophe-en-Oisans ( Isère ).
Les pentes situées au-dessus de cet éboulement abritent le petit refuge de l'Alpe du Pin.


Voici le versant est du Moucherotte, sommet du Vercors dominant directement l'agglomération grenobloise ( Seyssins ).
- en 1 le Moucherotte
- en 2 les 3 Pucelles
- dans le ciel,l'arête faîtière A court entre ces deux sommets
- une première crête de la masse éboulée s'étend entre les flèches B, séparée de l'arête faîtière par la niche d'arrachement ( Vallon des Forges ).
- une deuxième crête de l'éboulement, marquée par des flèches C, porte le Bois de Poussebou.
Ce tassement de versant semble, pour l'instant, stabilisé,.....je l'espére.

Photo non renseignée

Retour à la page d'accueil