ABRIS SOUS ROCHE, CLAPIERS ET GREZES LITEES
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Voici un abri sous roche situé dans les gorges d'Engins, Isère.
Les eaux d'infiltration suintent à la base de cette falaise, en humidifiant la paroi.
Elles gèlent en hiver, entraînant une desquamation du rocher qui se creuse en surplomb.


Un autre abri sous roche remarquable, la Pardina du canyon d'Aniscle ( Pyrénées espagnoles ), parcourue sur toute sa longueur par un sentier.

La gélifraction ne s'est pas bornée à creuser des abris sous roche ( parfois appelés "baumes" ) à la base des falaises, principalement des falaises calcaires. Elle a aussi attaqué toutes les parois verticales, et précipité en bas de celles-ci des quantité très importantes de fragments de roches.
C'est ainsi que ce sont constituées les pentes d'éboulis, si fréquentes en particulier en Oisans et dans les Alpes du Sud et appelées "casses" ou "clapiers" dans nos montagnes.
En voici quelques exemples:


Les casses du versant est du Pic de Bure ( Dévoluy, Hautes-Alpes ).

Au premier plan, un abri sous roche situé sous le col de Rabou.


Les immenses casses du versant ouest de la crête de Blayeul ( Région de Digne, Alpes-de-Haute-Provence ), datées de l'interglaciaires Mindel - Riss.
Par endroits, des circulations d'eaux calcaires ont édifié, sous la surface de l'éboulis, ces demoiselles coiffées ( décoiffées ici ) découvertes ensuite par l'érosion.

Enfin, des grézes litées ( ici prés de Venanson, Alpes-Maritimes ).
Ces grézes résultent de coulées successives de pierrailles mélées de neige, consolidées ultérieurement par des ciculations d'eaux.